« Ce n'est que quand le projet tient compte d'un certain nombre de points, et que l'on peut donc parler de “flexibilité du plan”, que l'habitation est véritablement flexible. Il convient ainsi de bien positionner les éléments techniques (électricité, eau, ventilation, évacuation...) dans le bâtiment. Leur position déterminera en effet l'implantation flexible de la cuisine et de la salle de bains, par exemple. Il faut également réfléchir au circuit de chauffage (par le sol). Vous ne voudriez pas qu'une chambre à coucher soit chauffée en continu parce qu'elle faisait auparavant partie de la pièce de vie. »
Aujourd'hui trois chambres et une pièce à vivre compacte, mais dans quelques années une configuration loft avec une seule chambre et une énorme pièce de vie? La construction flexible permet d'adapter le logement à vos nouveaux besoins sans trop de travaux ni de frais.
« On dit que le Belge a une brique dans le ventre. Mais les murs intérieurs en briques ne sont évidemment pas faciles à déplacer si l'on veut agrandir un espace ou l'aménager autrement. C'est pourquoi nous optons pour les cloisons légères avec des murs de remplissage déplaçables. Plus les cloisons sont légères, plus la flexibilité est élevée. »
Ne pas oublier le côté esthétique
« Nous sommes habitués à dissimuler entre autres les câbles électriques dans les murs. Mais ce n'est pas pratique quand on veut déplacer un mur ultérieurement. Des faux plafonds peuvent représenter une solution. Mais ceux-ci limitent la hauteur libre dans les espaces de vie. Le processus de conception a dès lors été un exercice d'équilibre entre la flexibilité, d'une part, et la faisabilité technique et esthétique, d'autre part. L'habitat flexible doit en effet rester faisable au niveau pratique et accessible pour le futur propriétaire. Autrement, il aura encore plus vite fait de déménager. »