Matexi

Le Business Manager Renaud Naiken expose sa vision du marché immobilier dans le Brabant wallon

3 mars 2023

Pas une semaine ne se passe sans que la hausse des prix immobiliers et la situation du marché ne fassent la une de l'actualité. Mais le marché immobilier évolue-t-il aussi brutalement partout en Belgique ou subsiste-t-il quand même des disparités régionales ? Et que nous réserve l'avenir ? Notre Business Manager Brabant wallon Renaud Naiken nous fait part de sa vision du secteur dans sa région. « Le logement en Brabant wallon est devenu si cher que les jeunes familles s’en éloignent un peu plus chaque jour. »

Matexi opte délibérément pour l'ancrage local, avec des bureaux régionaux dans pratiquement chaque province belge. Nos collaborateurs connaissent les villes et communes de leur région comme personne et peuvent s'appuyer sur nos Business Managers, les meilleurs ambassadeurs et experts de leur marché local. Depuis mars 2021, Renaud Naiken est ainsi à la tête de Matexi Brabant wallon. C’est la province qui accueille le plus grand quartier de Matexi, « La Campagne du Petit Baulers » au nord de Nivelles, avec plus de 800 logements. Mais c’est également à Jodoigne (Belle Vallée), Genappe (I-Dyle) et Wavre (Champ Saint-Anne) que des nouveaux quartiers se créent, avec à la clé plusieurs centaines de logements neufs.

Est-ce la grandeur de ces projets qui vous a attiré chez Matexi ?

Renaud : « Ingénieur agronome de formation, j'étais dans un bureau d'études en urbanisme, mobilité et aménagement du territoire depuis longtemps. Mais j’avais vraiment envie de concrétiser ce que je conseillais : je proposais de faire un quartier d’une façon particulière, mais je ne le voyais pas directement se réaliser. Alors, j’ai franchi le pas : 6 ans chez un promoteur – un concurrent de Matexi – où je coordonnais des projets de développement immobilier mais également des partenariats publics-privés (PPP) pour la Wallonie et Bruxelles. Mais quand Matexi m’a proposé le poste de Business Manager, j’ai vite accepté. D’abord, je connais très bien la région du Brabant wallon et en plus, j’aime beaucoup assumer la responsabilité de tout le processus immobilier : de la prospection d’un nouveau quartier jusqu’à la vente ».

Comment décririez-vous le marché immobilier dans le Brabant wallon ?

Renaud : « Le Brabant wallon, c'est globalement un marché, avec le Centre qui est la partie la plus recherchée et puis l'Est et l'Ouest où le développement est un petit peu moins dynamique et les prix de vente sont un moins élevés. De toute façon il y a une forte demande, beaucoup de gens veulent venir habiter en Brabant wallon en raison du taux d’emploi élevé, de l’importance des services et de la proximité de Bruxelles. Par contre, on se heurte à des communes qui ne veulent plus de promoteurs et les anciennes friches industrielles du Brabant wallon sont presque toutes reconverties. Il en reste une, c’est Bétons Lemaire à Ottignies, et c’est Matexi qui la développera. Donc ça veut dire qu'il faut aller chercher ailleurs – sur les grands plateaux étendus, les zones ouvertes. Mais là, pour les communes, c'est le stop béton en plein. Par conséquent, la création de logements supplémentaires dans le Brabant wallon est actuellement très difficile, ce qui fait à son tour monter les prix des logements existants. Il y a donc un travail de reconstruction de la Ville qui doit être mené. »

Les jeunes familles sont presque obligées d'aller à la périphérie du Hainaut, dans le namurois ou bien en direction de Liège. 

Alors, les jeunes peuvent-ils encore acheter des biens immobiliers dans le Brabant wallon ?

Renaud : « La réponse est très simple : non. Pour une maison neuve dans le centre du Brabant wallon, vous devez compter 400-450 mille euros hors taxes. À Jodoigne, dans le Brabant Est, on descend juste en dessous des 350 mille. Mais dans le Hainaut, où les communes approuvent encore beaucoup de projets : autour des 300 mille ! Donc dans la majeure partie des cas, les jeunes familles sont presque obligées d'aller à la périphérie du Hainaut, dans le namurois ou bien en direction de Liège. »

Avez-vous une solution à offrir ?

Renaud : « Je crains que la seule option soit d’abord de construire des maisons plus petites et des logements diversifiés. Et puis, pour Matexi, de rechercher des plus petits projets qui proposeront un mix d'appartements et de maisons. En tant que développeur de quartier, Matexi préfère développer de grands projets, où en ajoutant des équipements tels qu'une crèche, une salle de quartier, un supermarché, un parc central ou même une polyclinique (comme nous l'avons fait à Jodoigne), nous pouvons ajouter de la valeur au quartier. Mais avec une telle vision des communes, c’est  actuellement plus compliqué. »

Comment voyez-vous l'évolution du marché dans les cinq prochaines années ?

Renaud : « Je sens qu’il deviendra de plus en plus difficile de trouver des terrains. Par conséquent, les prix ne vont jamais diminuer. Néanmoins, je suis convaincu que le marché va se calmer quelque peu. Il ne faut pas oublier que des voix s'élèvent également en Wallonie pour exiger des maisons de plus en plus économes en énergie. Nous offrons déjà à nos clients la possibilité d’installer une pompe à chaleur. En bref : il y a moins de la moitié qui prend cette option et l'autre moitié qui ne la prend pas, en raison du prix. On parle grosso modo de 15 à 20 mille euros en plus. À l'échelle de la maison, ce n’est pas énorme, sauf quand de nouveau on arrive au prix maximum. Donc, on atteint une limite de prix ! »

Quel est votre rêve pour le Brabant wallon ?

Renaud : « C’est bien évidemment pouvoir concrétiser le projet de Bétons Lemaire à Ottignies. Et c’est en bonne voie ! On souhaite y redévelopper l’ancienne fabrique de béton en un quartier résidentiel très vivant. C’est un projet difficile, le master plan prévoit par exemple de construire deux tunnels sous les voies de chemin de fer. Mais aucun défi n'est trop grand pour nous. Et avec 600 unités d’habitation en trois phases, ça résoudrait sûrement une petite partie des besoins en matière de logement. Alors, j’y crois ! »

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